Face à la mer
Face à la mer, la beauté du paysage s’imposait . Les vagues se succédaient, dociles et régulières, effaçant les traces laissées sur le sable. Autour, les silhouettes assises goûtaient le même spectacle, chacune dans son silence. Le temps semblait immobile, presque sacré. Puis tout bascula. D’abord, ce fut une vibration dans l’air, à peine perceptible, comme un bourdonnement lointain. Ensuite, le ciel, d’un bleu limpide, s’assombrit d’ombres mouvantes. Des objets volants surgirent à l’horizon, grandissant à mesure qu’ils approchaient. Leur formation géométrique trahissait une logique, une mécanique froide. Les regards se levèrent. L’étonnement glissa vers l’effroi. Ils survolèrent le petit port et, dans une précision implacable, ouvrirent leurs flancs. Des bombes chutèrent. La première frappa le quai : une explosion aveuglante pulvérisa pierres et corps. Le souffle brûlant projeta des silhouettes à terre. La mer se cabra comme frappée de plein fouet, ses vagues se retirant pour revenir ...