La vieille dame

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La vieille dame regardait avec tristesse le soleil se coucher derrière la barre d'immeubles qui lui faisait face. Toute une vie résumée dans une valise posée au pied de son lit. Seule, elle était face à la mort, oubliée de tous. La vieille dame autrefois une femme pleine de vie et d'énergie, passait ses journées à contempler ce paysage monotone.


Les souvenirs de ses jours de jeunesse se mêlaient à la réalité morne de son présent. Elle se rappelait les promenades au bord de la mer, les rires partagés avec ses amis, les fêtes animées de son enfance. Maintenant, ces moments semblaient appartenir à une autre vie.


La valise au pied de son lit contenait les vestiges de ces jours heureux. Une photo jaunie de son mariage, une robe d'été qu'elle portait lors de sa première rencontre avec son défunt mari, et une poignée de lettres d'amour soigneusement rangées. Chaque objet était un rappel douloureux de ce qu'elle avait perdu.Le téléphone ne sonnait plus. Les visites étaient devenues rares, puis inexistantes. Les voisins avaient déménagé, les amis étaient partis ou avaient eux-mêmes succombé au poids des années. La vieille dame se retrouvait prisonnière de sa solitude, sa seule compagnie étant les ombres du passé.


Un soir, alors que le crépuscule peignait le ciel de nuances de pourpre et d'or, elle ressentit une étrange sérénité. Elle comprit que son voyage touchait à sa fin. Avec une douceur résignée, elle se leva et ouvrit la fenêtre. L'air frais de la soirée emplit la pièce, apportant avec lui une bouffée de liberté. La vieille dame se coucha ensuite, un léger sourire sur les lèvres. Elle ferma les yeux et se laissa emporter par les souvenirs qui l'entouraient comme une couverture chaleureuse.


 Maman s'éteignit paisiblement, emportant avec elle les échos d'une vie bien vécue.Au matin, les premiers rayons de soleil illuminaient la pièce, et le silence régnait, seulement interrompu par le chant discret des oiseaux. La valise restait là, témoin muet d'une existence riche et pleine, prête à être découverte par ceux qui viendraient après elle.

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