L' aube d'un nouveau jour 3

Charles comme d'habitude rentrait chez lui pour le déjeuner.
Cette journée de fin mars était malgré tout très agréable.
Il y avait du bruit dans le ciel, l’armée belge effectuait des manœuvres avec l'OTAN . Charles était au courant car il était militaire .
Arrivé à son domicile il retrouva son épouse qui s’affairait devant les fourneaux. Le journal était sur le guéridon, il le prit afin de se tenir au courant des dernières nouvelles .
Un cri le fit sursauter ,son épouse lui criait de venir.

Charles resta figé, incapable de détourner les yeux. La soucoupe stationnait juste au-dessus de la maison, suspendue dans le ciel avec une immobilité inquiétante. Elle ne faisait aucun bruit, pas même un souffle de vent. Sa surface, d’un gris métallique aux reflets changeants, semblait parcourue de vagues imperceptibles, comme si elle n’était pas entièrement solide.
— Charles… qu’est-ce que c’est ? murmura son épouse d’une voix tremblante.
Il n’avait pas de réponse. Son esprit luttait pour donner un sens à ce qu’il voyait, mais aucune explication rationnelle ne venait. Il voulait croire à une illusion, un phénomène météorologique inconnu, un appareil militaire secret… mais rien de tout cela ne correspondait à ce qu’il avait sous les yeux.
Le silence était total. Aucun oiseau, aucun bruit de la ville au loin. Même la trotteuse de l’horloge murale semblait suspendue.
Un frisson lui parcourt l’échine.
— Ce n’est pas normal, murmura-t-il.
Il fit un pas en avant, hésitant, s’approchant de la verrière comme pour mieux voir. La soucoupe était là, tangible, réelle. Ses motifs lumineux clignotent lentement, presque comme un battement de cœur.
Puis il le sentit.
Ce n’était pas une voix, ni un son. C’était une présence. Une impression diffuse, une sensation étrange qui lui serra la poitrine. Comme si quelque chose, là-haut, le regardait. Pas simplement avec des yeux, mais avec une perception qui dépassait la compréhension humaine.
Son souffle se fit court.
— Charles ?
Il tourna légèrement la tête vers son épouse, mais ne put répondre. Il était absorbé par ce qui se jouait sous ses yeux. La soucoupe semblait attendre quelque chose.
Un instant, il eut l’absurde certitude qu’elle était venue pour lui.
Puis, aussi brusquement qu’elle était apparue, elle disparut.
Pas en accélérant, pas en s’éloignant. Elle cessa simplement d’être là. Comme si elle n’avait jamais existé.
L’instant d’après, les bruits de la ville revinrent. Un oiseau chanta. L’horloge reprend son tic-tac habituel.
Charles resta immobile, le regard perdu sur la verrière vide. Son épouse s’approcha et posa une main sur son bras.
— Tu crois qu’on a rêvé ?
Il ne savait pas. Il aurait voulu le croire, mais il sentait au plus profond de lui que quelque chose avait changé. Comme si un voile avait été levé, une vérité entrevue l’espace d’un battement de cils.
Il baissa les yeux vers ses mains. Elles tremblaient légèrement.
Puis, dans le reflet du verre, il vit quelque chose. Une lueur fugace, une trace presque imperceptible sur sa peau. Un symbole, une empreinte lumineuse qui disparut en un clignement d’yeux.
Un frisson glacé remonta le long de sa colonne vertébrale.
Il savait que ce n’était pas terminé.
Ils étaient venus.
Et ils reviendraient .

  Dd

 


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